Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
TRASHMOVIES
16 juin 2011

I SAW THE DEVIL

i-saw-the-devil

 

Dans ce film de Kim jee woon, s’opposent le mal inné (pratiqué pour la jouissance) et le mal justifié (pratiqué par vengeance).                                                                                                     Pareil thème permet de revisiter le concept de justice, dans une œuvre forte, fruit d’une riche inspiration.

        La justice revisitée

Le réalisateur fait se confondre en chacun des personnages, l’animal et le citoyen. Il substitue la notion de douleur à celle de justice. L’animal naissant distribue une douleur froide, indifférente et nue. Tandis que le citoyen déchu la dispense de manière passionnelle, esthétisée et instrumentalisée.

I-SAW-THE-DEVIL (1)

Mais cette fiction sociale et juridique s’avère vouée à l’échec car elle montre que la confusion entre l’homme sauvage et l’homme social aboutit à une négation de la justice. Meurtrier et justicier oublient tous deux leurs impératifs ontologiques. Ils se marginalisent et perdent tout respect pour la vie humaine.        Si bien que « I saw the devil » désigne assurément le spectateur, qui voit le diable sous deux atours : un diable rouge et furieux, qu’affronte un autre, noir et vengeur.

        Un film puissant, richement inspiré

Le réalisateur propose une œuvre forte. D’une grande violence dans les images et dans le sens. Servie par une sobriété polie en matière de dialogues. Les images brillent par leur beauté toute orientale et appliquée. Et enfin les couleurs se répondent entre elles dans ce film où la nuit excède largement le jour, et où noir, blanc, rouge s’alternent puis se mélangent en une exubérante fresque .

i-saw-the-devil-still1

De surcroit Kim jee woon livre une œuvre riche en références. Héritière directe des films coréens de vengeance, empruntant ses cascades aux films wu shu, imprégnée fortement par l’inspiration cyberpunk (les serials killers du film ne sont pas sans rappeler ceux des romans de Dantec)…                   Finalement il confond avec autant d’habileté les genres que les valeurs, en un film magistral qui laisse perplexe et admiratif.

Lire la critique du film sur le blog des éditions du corridor bleu

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité